Panier
  • Rupture de stock
    Les bâtards

Les bâtards

ISBN: 2708700944
9,20 €
TTC

Quantité
Rupture de stock

 

Livraison partout dans le monde

 

Port offert en Europe à partir de 30€

 

Retrait gratuit à Paris

 

Paiement sécurisé

Deux raisons manifestes justifient la réédition du premier roman de Bertène Juminer, publié en 1961. Tout d'abord, parce qu'il s'agit d'un bon livre, littérairement parlant, mais aussi parce que depuis ce temps où Juminer en dévoilait le pathétique et la gravité, et en dépit des efforts individuels et des luttes collectives, la blessure qui atteint le sujet antillais en son être reste ouverte et douloureuse. Aliénation, crise d'identité, parole en quête de signifiants fondateurs, ambivalence révolte-séduction face à l'Autre blanc marquent toujours la conscience et la pratique de beaucoup d'Antillais. Ce livre, qui naguère en témoignait, reste, hélas, actuel.

Bertène Juminer est né en 1Bertène Juminer est né le 6 août 1927 à Cayenne (Guyane), d'un couple guyano-antillais : son père est guyanais et sa mère guadeloupéenne. Juminer débute en littérature avec Les bâtards, roman au titre choquant qui s'inspire de ses propres déboires en France. Il situe son roman dans le Paris des années 1930, où vit son protagoniste, prototype de l'étudiant guyanais. Juminer radiographie la condition d'exil et d'étiolement des Antillais et des Guyanais en métropole, puisant dans sa propre expérience, médecin formé en France et actif dans son propre pays et dans plusieurs colonies françaises. En effet, Juminer entre en fonction d'abord à Saint-Laurent de Maroni, la deuxième ville de Guyane (de 1956 à 1958), puis pratique la médecine générale en Tunisie (à Tunis de 1958 à 1966) et au Sénégal pour une courte période.

Son expérience de médecin révèle à Juminer la maléfique hiérarchie coloniale. Il constate partout l'affreuse division entre colons et colonisés, ainsi que celle entre les colonisés français de première et seconde zone. Cette division est entretenue par les Français, rendue possible par la politique de l'assimilation à laquelle son confrère, Léon-Gontran Damas, lui aussi, s'opposait. Le clivage entre insulaires et continentaux, d'une part, entre Guyanais et Martiniquais, d'autre part, est épinglé et surtout le complexe de « supériorité » de ces derniers à l'égard des Guyanais. Ce racisme de ceux qui se croient supérieurs aux habitants de cette ex-colonie pénitentiaire endommage l'unité caribéenne.

Après ses années de service médical, Juminer rentre aux Antilles. Il y est élu vice-président du Conseil Économique et Social Régional de la Guadeloupe, et il cumule les fonctions de président du Conseil d'Administration de la Société Immobilière de l'île et préside le Conseil Scientifique de l'Observatoire Régional de la Santé en Guyane.

Bertène Juminer donne une opinion désopilante de sa propre écriture. Niant qu'il soit écrivain, Juminer déclare : « Je ne saurais être le premier romancier guyanais » (propos tenus au « Pit a pawol »). Agrégé de médecine, recteur de l'Académie des Antilles-Guyane de 1982 à 1987, Bertène Juminer collabore avec l'UNESCO et est chargé en tant que président de « l'Association de gestion et d'animation ».

Stimulant l'interculturalité, Bertène Juminer valorise le créole, une des nombreuses langues en Guyane, pays amérindien. Avec Christiane Taubira (et Dudley Thompson, Suzy Castor ou encore Howard Dodson), Juminer condamne vivement l'esclavage comme crime contre l'humanité. Il introduit la notion de « réparations » au colloque organisé à Paris le 21 mai 2001 par le Comité « Devoir de mémoire », intitulé : « Esclavages et réparations ». Toute sa vie, il a lutté pour sortir la Guyane et les Antilles de l'impasse socio-économique et politique. Sa signature sous le « Manifeste pour refonder les DOM » (Le Monde du 21 janvier 2000), signé en 2000 avec Patrick Chamoiseau, Édouard Glissant et Gérard Delver, témoigne combien, jusqu'à la veille de sa mort, il s'est engagé pour couper le cordon ombilical entre la France et les DOM, tout en soudant les rapports entre Antillais et Guyanais. Il meurt le 26 mars 2003.



3 autres livres du même auteur

Au seuil d'un nouveau cri
  • Rupture de stock
Disponibilité: Rupture de stock
La revanche de Bozambo
Disponibilité: 995 En stock

Bantouville, capitale coloniale africaine en plein coeur de l'Europe Occidentale Baoulienne, n'a jamais existé - cela va de soi. A la rigueur, pourrait-on l'imaginer comme une extravagante " chambre noire " qui, suite au mariage absurde entre un révélateur périmé et un fixateur hors d'usage, ne saurait produire que des clichés encore plus absurdes. ...

Les héritiers de la presqu'île
  • Rupture de stock
Disponibilité: Rupture de stock



16 autres livres dans la même catégorie :

CLASSIQUES! Safrin ou le duel au fouet
Disponibilité: 990 En stock
Le zéhéros n'est pas n'importe qui
  • Rupture de stock
Disponibilité: Rupture de stock

La dernière lettre

La dernière lettre

10,10 €
Disponibilité: 992 En stock

La narratrice, Salimatou, qui finit de purger une longue peine de prison, se décide enfin à écrire à son ami d'enfance de toujours, Serge, pour lui avouer les raisons de ce long silence

La ville

La ville

12,70 €
Disponibilité: 999 En stock

L'étrange univers dans lequel vivent les personnages du récit de A.DJERROUMI est bordé par la mer. On devine, au fil de la lecture, que la cité au sein de laquelle ces personnages cohabitent et s'entredéchirent est située dans un pays arabe, en plein Maghreb...

A rebrousse-gens

A rebrousse-gens

15,00 €
Disponibilité: 994 En stock

Alerte à la bonté

Alerte à la bonté

14,20 €
Disponibilité: 992 En stock

Ce roman se situe dans la veine actuelle du roman policier africain contemporain.

CLASSIQUES! Le Baobab fou

Le Baobab fou

9,10 €
Disponibilité: 961 En stock

Une réédition qui permet aussi de redécouvrir la beauté d'une écriture réussissant 1'équilibre précaire entre témoignage « choc » et transparence lumineuse des paysages d'enfance.

CLASSIQUES! Niiwam

Niiwam

1 Commentaire(s)
6,20 €
Disponibilité: 952 En stock

CLASSIQUES! Xala

Xala

6,20 €
Disponibilité: 925 En stock

A rebrousse-temps

A rebrousse-temps

15,00 €
Disponibilité: 989 En stock

L'homme de la maison

L'homme de la maison

13,00 €
Disponibilité: 987 En stock
L'impair de la nation
Disponibilité: 995 En stock

Préface de Maryse Condé

Nouvelles chroniques congolaises
  • Rupture de stock
Disponibilité: Rupture de stock

Le chroniqueur raconte le quotidien de l'histoire des hommes, le temps vécu lui-même, cela dont l'historien, en quête d'une intelligibilité plus abstraite, ne parle pas : le fait divers, l'événement singulier, et, plus fugaces encore, ces riens, ces impressions, tristes ou drôles, vagues ou inoubliables, dont une vie est faite, et qui donnent à toute existence humaine, si modeste, si anonyme qu'elle soit, son irréductible gravité. J. B. Tati Loutard, en cette douzaine de nouvelles - genre par excellence de la litote - rend manifeste, par la maîtrise de la plus discrète et la plus juste des écritures, une authentique sensibilité à ce qui constitue le pathétique de toute existence, qu'elle soit celle du riche ou du pauvre, de l'accablé ou du puissant ; il apporte aussi, sur le monde congolais, un document plein de tendresse et de lucidité.

On m'appelle Nina
Disponibilité: 976 En stock

Il n'existe de paradis qu'au paradis
Disponibilité: 186 En stock

L'enfant du Morne

L'enfant du Morne

9,80 €
Disponibilité: 989 En stock

  PRIX ETHIOPHILE 2022..

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour améliorer votre expérience d'achat et pour réaliser des statistiques de visites.