A propos de cet ensemble de textes - où se composent proses et poèmes - on ne saurait sans les trahir, déployer le discours redondant du commentaire ou celui réducteur de l'analyse. En effet, une qualité rare, secrète mais manifeste - qu'on pourrait appeler le ton - décourage ici l'approche critique. Il faut lire, accueillir cette parole, ouverte comme l'existence ; elle est profonde et simple comme ce qui a longtemps habité la mémoire. Mais qu'on ne s'y trompe pas, cette simplicité n'est ni une simplification, ni un refuge, mais bien l'accomplissement d'une conquête ardente, inquiète et lucide. Le drame de la conscience antillaise, l'aliénation, les contradictions, les aspirations du monde noir lestent de significations existentielles, historiques et politiques la juste parole de Guy Tirolien.
Guy Tirolien est un poète né en 1917 à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, et décédé en 1988 à Marie-Galante. Guy Tirolien s'est engagé dans le combat de la Négritude, aux côtés de Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas quand ceux-ci fondèrent ce mouvement littéraire. Il contribuera à fonder la revue Présence africaine, publiée simultanément à Paris et à Dakar dès 1947. Il sera administrateur colonial au Cameroun et au Mali, et il contribuera efficacement au rapprochement entre les Africains et les Antillais. Il y rencontra les Afro-Américains MacKay, Langston Hughes et Richard Wright, membres de la Harlem Renaissance. Il sera fait prisonnier durant la Seconde Guerre mondiale, aux côtés de Léopold Sédar Senghor. Il mènera ensuite une carrière de fonctionnaire international qui le verra devenir représentant de l'ONU au Mali et au Gabon notamment.
Moi aussi j'ai mon credo de poche Mais n'allez pas le répéter aux vents bavards Et à la foule qui passe On vous rirait au nez Je crois Que le soleil est un ?uf de lumière Pondu par la nuit Que la prière retombe en pluie de fruits .
Les poèmes les plus modernes et les plus profondément africains de Leurres et Lueurs ont été inspirés par des contes. Poésie, conte, théâtre telle est la diversité et aussi la richesse de l'œuvre de Birago Diop, qui ne s'est pas outre mesure préoccupé de distinction ni de classification des genres littéraires.
" Après Déjà le sol est semé, Le Tombeau transparent et Le Chant de Sama N'déye, Léopold Congo-Mbemba nous offre ici son quatrième recueil de poèmes [...]. Ténors-Mémoires est un recueil qui exsude la sensibilité, la maturité et la maîtrise littéraire, [...] qui est tout d'émotions, d'amour, d'humanité et de significations, traversé de part en part de beauté et de Négritude, un texte qui nous raconte le Nègre, l'homme. Et, que Ténors-Mémoires soit dédié à Damas, à Senghor et à Césaire n'est pas anodin, est signe de ce qu'il contient, de (esprit qui l'anime. " (Extrait de la préface)
« Je suis un Métis culturel fier de conjuguer l'émotion arabo-berbère et la raison blanche » proclame ce Kabyle « senghorisé ». Derrière une allure discrète et racée, Pierre Amrouche porte en lui, à l'infini, une entaille féminine où se croisent et s'enlacent, des êtres à parenté cachée, toujours à l'écoute des intuitions, d'où qu'elles viennent, de toutes les longitudes et de toutes les latitudes
Malgré le pessimisme manifeste dans sa poésie, A. NENE sait apprécier le bon côté de la vie. Elle exalte le phénomène de la maternité comme un défi à la mort.
Ce volume reprend dans son état initial le recueil publié par Edouard Glissant en 1961. II contient les poèmes écrits entre 19 et 26 ans, de 1947 et 1954. Le titre et les poèmes sont à l’image du poète.
" Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n'est pas en nous, mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l'audience comme la pénétrance d'une guêpe apocalyptique...
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour améliorer votre expérience d'achat et pour réaliser des statistiques de visites.