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Le professeur et critique, Pius Ngandu Nkashama, a écrit, un jour, que Paulin Joachim ne se manifestait pas souvent en poésie, pour laquelle il semblait, pourtant, être disposé.
C'est, sans doute, vrai, pour ce qui est de l'écriture, mais la poésie est un comportement, un état constant et quotidien de veille et d'ouverture des sens à l'essence même de la vie. Le poète d'Anti Grâce aurait dû suivre, à la lettre, les conseils de Philippe Soupault, dont il fut, un temps, le secrétaire, qui le mettait en garde contre les ravages du journalisme, cette " esthétique du divers ", ayant été lui-même mis sur la touche du mouvement surréaliste, par son pape, André Breton, pour avoir préféré les vagabondages de ce métier aux séances en vase clos des rêves éveillés.
Mais l'Afrique naissait à l'indépendance, et Paulin Joachim s'est jeté dans le combat neuf de la Liberté à corps et plume perdus. Il y revient, ici, plein d'émotion, pour honorer la mémoire d'amis disparus chers à l'Afrique (Ibrahima Baba Kaké, Basile Kossou, Iwiyé Kala-Lobé) et célébrer la geste africaine à travers les cris de ses grands fils (Aimé Césaire, L. -S. Senghor, L. -G. Damas, J. Rabemananjara, Alioune Diop
Paulin Joachim, né le 20 septembre 1931 à Cotonou et décédé le 24 novembre 2012 à Paris, est un écrivain, poète, critique littéraire, journaliste et homme de presse béninois naturalisé français. Descendant d'anciens esclaves revenus du Brésil, il grandit dans une famille instruite et passionnée de littérature, notamment grâce à l'influence du prêtre-écrivain André Raponda-Walker. Arrivé en France après la Seconde Guerre mondiale, il débute sa carrière journalistique à Lyon avant de s’installer à Paris en 1953, au cœur d’un climat intellectuel marqué par l’existentialisme et la négritude. Après un passage comme secrétaire particulier du poète surréaliste Philippe Soupault, il suit une formation à l’École supérieure de journalisme, puis est recruté en 1958 par France-Soir, où il suit de près les grands débats politiques et intellectuels précédant les indépendances africaines. En 1960, il prend la direction du magazine Bingo à Dakar, qu’il dirige jusqu’en 1970, tout en publiant des articles sur des figures majeures comme Aimé Césaire. Il collabore également à plusieurs revues panafricaines et lance en 1971 à Abidjan le périodique Décennie 2, qu’il dirige jusqu’en 1980. Reconnu pour l’élégance de sa langue et de son style, Paulin Joachim reste une figure emblématique du journalisme africain.