« Je suis un Métis culturel fier de conjuguer l'émotion arabo-berbère et la raison blanche » proclame ce Kabyle « senghorisé ». Derrière une allure discrète et racée, Pierre Amrouche porte en lui, à l'infini, une entaille féminine où se croisent et s'enlacent, des êtres à parenté cachée, toujours à l'écoute des intuitions, d'où qu'elles viennent, de toutes les longitudes et de toutes les latitudes
Dans "Des jours de plus en moins", Pierre Amrouche, poète kabyle profondément marqué par ses racines culturelles arabo-berbères et son héritage métis, exprime une poésie vibrante et sensuelle, empreinte d’émotions intenses et d’une ouverture universelle. Loin de se considérer simplement comme un poète par destin, il explore à travers ses vers un besoin viscéral de rencontre avec l’Autre, un dialogue intime avec des cultures et des esprits multiples. Son écriture, nourrie d’une fusion entre émotion et raison, reflète une quête de communion entre différentes identités et une écoute attentive des intuitions venues de tous les horizons. Ce recueil révèle une poésie à la fois douce et passionnée, riche d’une complexité culturelle et d’une profondeur humaine rares.
Pierre Amrouche est né à Paris en 1948, fils du poète kabyle Jean-Mihoub Amrouche. Antiquaire spécialisé en art africain et expert en art primitif et art populaire, il a rédigé de nombreux catalogues de collections et des articles sur les arts primitifs. Il passe une grande partie de son temps en Afrique, au Togo, où il écrit. Pierre Amrouche incarne une voix poétique brève mais percutante, empreinte d’une liberté vivifiante et d’une chaleur fraternelle. Dans le silence de son for intérieur, il poursuit inlassablement un rêve aux couleurs d’arc-en-ciel, fidèle au pacte d'honneur qu'il a scellé avec lui-même dès l’éveil de sa conscience : être le porte-voix des cris de détresse et de colère d’un continent originel. Sa poésie, à la fois urgente et lumineuse, réveille dans les esprits un instinct de survie, grâce à des fulgurances expressives qui traduisent avec justesse les tensions vitales de l’existence.
Pierre AMROUCHE, c'est la parole qui atteste, avec une brièveté qui touche de plein fouet, auréolée de cette liberté qui rend la vie à la vie, une poésie de soleil fraternel.
Ses poèmes ont le parfum subtil du Cantique des Cantiques. Et aussi l'accent des poèmes de Tagore, c'est-à-dire qu'ils sont les fleurs naturelles d'une terre de poésie, de la terre du nard et de l'encens : des orchidées parfumées... Ils expriment l'essence même de l'amour..." (Léopold Sédar Senghor).
L'Ordre des Phénomènes, suivi des Feux de la Planète, célèbre dans un climat solaire la femme, songe immortel incarné dans un limon tendre : " Ton corps est le seul éclair qui jaillit Sans que le temps soit à la pluie.
Cet ouvrage déploie en une fresque polyphonique en vers libres les "interrogations" d'un intellectuel africain, confronté à sa mémoire. Les remparts dont il s'agit ici, protègent d'une mémoire possessive et exigeante. Mémoire plurielle aussi. Tout le livre est constitué d'un poème unique organisé en tableaux-partitions, articulé autour de grands moments.
Moi aussi j'ai mon credo de poche Mais n'allez pas le répéter aux vents bavards Et à la foule qui passe On vous rirait au nez Je crois Que le soleil est un ?uf de lumière Pondu par la nuit Que la prière retombe en pluie de fruits .
Ce recueil de poèmes est consacré à Amélia NENE, l'épouse du poète, disparue en 1996. On retrouve dans ce recueil le réseau d'obsessions du poète : la mer, la femme, la mort, le sentiment tragique de la vie.
Dans ce livre que l'auteur dédie à Renée son épouse et à ses deux tantes, il ne chante en fin de compte que la femme-mère, mais surtout la mère première, c'est-à-dire la terre où il est né, son "Kamerun! Kamerun!"
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