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La Montagne ensorcelée, écrit par Jacques Roumain plus de dix ans avant Gouverneurs de la rosée, en constitue une sorte de prélude littéraire et thématique. Ce court roman explore la vie d’un village haïtien ravagé par la sécheresse, la pauvreté et des morts inexpliquées qui alimentent la peur, les superstitions et la quête d’un bouc émissaire. Entre catholicisme et vaudou, Roumain y déploie un univers profondément ancré dans l’imaginaire paysan haïtien, porté par une prose poétique puissante, nourrie de créole et de français. À travers une galerie de personnages saisissants, il peint un tableau vibrant de l’âme rurale haïtienne, en proie aux angoisses collectives et aux croyances profondes. Le roman, vertigineux et haletant, est accompagné dans ce recueil par La Proie et l’ombre ainsi que des poèmes et un essai, tous centrés sur les thématiques de l’identité noire et de l’humanité. Ensemble, ces textes révèlent la richesse expressive de Roumain et sa capacité à conjuguer engagement, lyrisme et intensité dramatique.
Jacques Roumain (1907–1944) est une figure incontournable de la littérature haïtienne et un intellectuel engagé dont l’œuvre continue de marquer les esprits. Écrivain, poète, ethnologue, journaliste, diplomate et fondateur du Parti communiste haïtien, il incarne l’un des visages les plus actifs du combat politique et culturel contre l’occupation américaine et pour la justice sociale en Haïti. Issu d'une famille aristocratique, il reçoit une formation internationale et contribue dès son retour au pays à la vitalité intellectuelle haïtienne, notamment à travers La Revue Indigène. Ses engagements le conduisent à l’exil, période durant laquelle il approfondit ses recherches ethnographiques et entretient des liens avec des figures comme Langston Hughes. Son œuvre maîtresse, Gouverneurs de la rosée (1944), réunit poésie, conscience politique et révolte populaire dans un style lyrique d’une grande force évocatrice. Profondément enraciné dans la culture haïtienne, son travail puise dans le créole, les traditions orales et le vaudou pour exprimer les luttes et les espoirs du peuple. Malgré sa mort prématurée à 37 ans, Roumain laisse une œuvre dense, marquée par la poésie révolutionnaire et l’exigence d’un monde plus juste, saluée tant en Haïti qu’à l’international.
La Chorale des mouches c'est l'histoire de Ben, pousse-pousseur de son état. C'est aussi l'histoire d'Elloën-Marcy et des deux Chancelvie.
De son Île natale au sol français, de ses premiers émois à ses récentes déceptions, c'est à un voyage géographique social et mental, que nous convie la narratrice de ce recueil. Usant d'une langue incisive et colorée, la jeune romancière et poétesse sénégalaise y dépéint tant la brutalité des sociétés traditionnelles que la calme violence de nos sociétés d'exclusion.
Ce roman se situe dans la veine actuelle du roman policier africain contemporain.
Ce recueil de nouvelles regroupe des textes inédits en FRANCE (à l'exception de Mashaka elfu moja).Outre le surréel, amitié, amour, tendresse, humour, violence et radioscopie du racisme piégé dominent ces récits.
Ces nouvelles, réunies sous le titre de Laghia de la mort, témoignent une fois de plus du très beau talent de conteur de Joseph Zobel.
Dans le Saint-Louis du Sénégal du XIXe siècle, « raparille » du portugais « rapariga » (adolescente), désigne « une petite esclave ».
Il s'agit de la rencontre entre deux hommes : Georges et Pierre. L'un est un être ordinaire et l'autre, un prêtre. Ce que tente ici de réaliser Moussa Konaté, dans son deuxième roman et d'une façon originale, c'est de situer la rencontre, non point au niveau de l'opposition religieuse, mais davantage au niveau de la confrontation mentale...
La narratrice, Salimatou, qui finit de purger une longue peine de prison, se décide enfin à écrire à son ami d'enfance de toujours, Serge, pour lui avouer les raisons de ce long silence
Le chroniqueur raconte le quotidien de l'histoire des hommes, le temps vécu lui-même, cela dont l'historien, en quête d'une intelligibilité plus abstraite, ne parle pas : le fait divers, l'événement singulier, et, plus fugaces encore, ces riens, ces impressions, tristes ou drôles, vagues ou inoubliables, dont une vie est faite, et qui donnent à toute existence humaine, si modeste, si anonyme qu'elle soit, son irréductible gravité. J. B. Tati Loutard, en cette douzaine de nouvelles - genre par excellence de la litote - rend manifeste, par la maîtrise de la plus discrète et la plus juste des écritures, une authentique sensibilité à ce qui constitue le pathétique de toute existence, qu'elle soit celle du riche ou du pauvre, de l'accablé ou du puissant ; il apporte aussi, sur le monde congolais, un document plein de tendresse et de lucidité.
Prix Littéraire de l'Afrique Noire 1997- "Ce roman se situe successivement dans l'Afrique et la FRANCE contemporaines... L'auteur nous révèle "l'impasse" dans laquelle se trouve l'Africain, l'homme, qui, entraîné dans un tourbillon de contraintes, se doit, au risque d'être broyé, d'inventer les portes qui lui sont fermées..."
Vieux-Habitants, Guadeloupe, en 1847 à la veille de l'abolition de l'esclavage. Débouya pa péché, nous raconte dans une langue simple et belle, le destin croisé de Man Héloise, Léanette, Noëline et Zaïre, esclaves dans une habitation caféière et témoins de ce tourbillon qui va emporter définitivement le monde ancien, avec son lot d'espérance et d'incertitudes.
