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Sous l’orage, c’est d’abord le choc entre deux mondes : d’un côté, le poids du passé, l’autorité de la tradition, le prestige des anciens ; de l’autre, l’appel des temps nouveaux, l’élan de la jeunesse, l’ouverture aux savoirs venus d’ailleurs. C’est le débat éternel entre pères et fils, entre fidélité à l’héritage ancestral et désir de transformation. À travers ce roman à l’écriture juste et au ton mesuré, Seydou Badian donne corps, avec finesse, à cette tension fondatrice que connaissent tant de sociétés africaines. Le récit, centré sur une famille et un village maliens, montre comment cette société, traversée par la tempête des idées et des émotions, parvient à sortir de la tourmente sans violence excessive. Ici, la parole sage triomphe des passions, et le désordre de l’histoire finit par s’incliner devant l’ordre profond de la vie. La mort de Chaka, évoquée en fin de récit comme un écho tragique, incarne quant à elle le destin brisé du plus grand conquérant noir que l’Afrique ait connu — une figure dont l’ombre plane sur les luttes intérieures des personnages, et symbolise la grandeur autant que les limites d’un pouvoir sans partage. Sous l’orage reste, aujourd’hui encore, un roman essentiel, par sa capacité à exprimer les fractures et les promesses d’un continent en mutation.
Seyou Badian est né à Bamako (alors capitale de la colonie du Soudan français) le 10 avril 1928. Il fait des études de médecine à l’université de Montpellier en France, et il est l’auteur d’une thèse sur les traitements africains de la fièvre jaune. En 1956, il rentre au Mali et il est nommé médecin de circonscription. Proche du premier président malien Modibo Keïta, il écrit les paroles de l’hymne national du Mali, intitulé « Pour l’Afrique et pour toi, Mali ». Il est nommé ministre de la Coordination économique et financière en 1962 puis ministre du Développement. Lors du coup d’État de Moussa Traoré en 1968, il est déporté à Kidal puis s’exile à Dakar au Sénégal.
Il est l’auteur d’une oeuvre romanesque riche, qui questionne entre autres thèmes le choc de la tradition et de la modernité. En 1957, il publie son premier roman, intitulé Sous l’orage, chez Présence Africaine. En 1977, c’est la publication de Noces sacrées, puis en 2007, La Saison des pièges, deux ouvrages également édités chez Présence Africaine. Il meurt à Bamako le 28 décembre 2018.