L'Afrique venait à peine de conquérir son indépendance. Mais face aux jeux obscurs des forces impérialistes provoquant dans nombre de pays africains, singulièrement au Congo, des antagonismes politiques, des querelles intestines et des luttes tribales, il était devenu difficile à quiconque s'est trouvé mêlé au drame du peuple noir, de garder le silence.
Le Ventre parut pour la première fois en 1964. L'Afrique venait à peine de conquérir son indépendance. Mais face aux jeux obscurs des forces impérialistes provoquant dans nombre de pays africains, singulièrement au Congo, des antagonismes politiques, des querelles intestines et des luttes tribales, il était devenu difficile à quiconque s'est trouvé mêlé au drame du peuple noir, de garder le silence. Le Ventre fut alors un cri de douleur et un chant de deuil. La figure de Patrice Lumumba, martyr de l'indépendance congolaise, qui sert de toile de fond au recueil, conférait à la parole du poète une dimension tragique. La réédition de Le Ventre enrichi des deux poèmes inédits, " La Conga des mutins " et " La Mise à mort ", s'imposait donc. Aujourd'hui, plus de dix ans après la disparition du poète, on verra que le cri de Tchicaya u Tam'si n'a rien perdu de sa force et que sa parole dense et toujours exigeante se veut le lieu de rencontre de l'homme avec sa terre, l'espace toujours renouvelé d'une quête passionnée de sa propre identité.
Gérald-Félix TCHICAYA prend en 1957 le pseudonyme de U Tam'si (qui parle pour son pays), pseudonyme que prendra aussi Marcel Sony dit Sony Labou Tansi. Né en 1931 sur la plaine côtière de Pointe-Noire au Congo, il quitte son pays dès l'âge de 15 ans pour la France où son père, Jean Félix Tchicaya, est député. Celui-ci prédestine son fils au métier de magistrat mais l'enfant rebelle quitte l'école avant son baccalauréat pour exercer plusieurs petits métiers et se livrer à l'écriture. À 24 ans, il publie son premier recueil "Le Mauvais sang" et est unanimement considéré comme le poète africain le plus doué de sa génération. Sa voix, qui pourtant refuse de s'associer aux chantres de la négritude, demeure la plus importante qui se soit révélée depuis celle d'Aimé Césaire. En 1960, au moment des indépendances africaines, il met sa plume au service de Patrice Lumumba, mais celui-ci est assassiné. Meurtri, il revient en France et s'occupe de l'éducation auprès de l'Unesco jusqu'en 1986, date à laquelle il prend une retraite anticipée pour se consacrer entièrement à l'écriture, jusqu'à sa mort en 1988.
Ce volume reprend dans son état initial le recueil publié par Edouard Glissant en 1961. II contient les poèmes écrits entre 19 et 26 ans, de 1947 et 1954. Le titre et les poèmes sont à l’image du poète.
Les poèmes les plus modernes et les plus profondément africains de Leurres et Lueurs ont été inspirés par des contes. Poésie, conte, théâtre telle est la diversité et aussi la richesse de l'œuvre de Birago Diop, qui ne s'est pas outre mesure préoccupé de distinction ni de classification des genres littéraires.
Ses poèmes ont le parfum subtil du Cantique des Cantiques. Et aussi l'accent des poèmes de Tagore, c'est-à-dire qu'ils sont les fleurs naturelles d'une terre de poésie, de la terre du nard et de l'encens : des orchidées parfumées... Ils expriment l'essence même de l'amour..." (Léopold Sédar Senghor).
Cet ouvrage déploie en une fresque polyphonique en vers libres les "interrogations" d'un intellectuel africain, confronté à sa mémoire. Les remparts dont il s'agit ici, protègent d'une mémoire possessive et exigeante. Mémoire plurielle aussi. Tout le livre est constitué d'un poème unique organisé en tableaux-partitions, articulé autour de grands moments.
Dans ce livre que l'auteur dédie à Renée son épouse et à ses deux tantes, il ne chante en fin de compte que la femme-mère, mais surtout la mère première, c'est-à-dire la terre où il est né, son "Kamerun! Kamerun!"
Malgré le pessimisme manifeste dans sa poésie, A. NENE sait apprécier le bon côté de la vie. Elle exalte le phénomène de la maternité comme un défi à la mort.
Ce recueil de poèmes est consacré à Amélia NENE, l'épouse du poète, disparue en 1996. On retrouve dans ce recueil le réseau d'obsessions du poète : la mer, la femme, la mort, le sentiment tragique de la vie.
" Après Déjà le sol est semé, Le Tombeau transparent et Le Chant de Sama N'déye, Léopold Congo-Mbemba nous offre ici son quatrième recueil de poèmes [...]. Ténors-Mémoires est un recueil qui exsude la sensibilité, la maturité et la maîtrise littéraire, [...] qui est tout d'émotions, d'amour, d'humanité et de significations, traversé de part en part de beauté et de Négritude, un texte qui nous raconte le Nègre, l'homme. Et, que Ténors-Mémoires soit dédié à Damas, à Senghor et à Césaire n'est pas anodin, est signe de ce qu'il contient, de (esprit qui l'anime. " (Extrait de la préface)
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