Irritante, séduisante, parce qu'elle se veut à "l'écart " et qu'elle prend le lecteur à contre-pied, l'œuvre de V. Y. Mudimbe représente, dans sa triple composante - poésie, essai philosophique, roman -, une des voix majeures de ces vingt dernières années. Lire cette oeuvre, c'est d'abord chercher ce qui en constitue la cohérence, repérable à la fois dans les conditions de son émergence - le Zaïre des années 60 - et dans cette expérience primordiale et toujours renouvelée qu'est, pour l'écrivain, ce qu'il appelle la " déchirure ". Le parcours critique proposé dans cet essai permettra aussi de prendre la mesure de quelques-uns des enjeux du débat intellectuel et littéraire dont l'Afrique est aujourd'hui le théâtre et où s'affirme - il est temps de s'en aviser, ici et là - le droit à la subjectivité et au paradoxe. C'est en définitive sur l'exercice de ce droit que se fonde l'œuvre de Mudimbe. Cette ascèse le conduit à jeter une lumière crue aussi bien sur les illusions de la rhétorique du discours que sur les "limites de la science " et rend le sujet à la pensée et à l'écriture.
Bernard Mouralis est professeur émérite à l’Université de Cergy-Pontoise. Il a enseigné à l’Université de Lille III ainsi que dans plusieurs universités africaines (Abidjan, Lomé, Cotonou). Ses publications portent sur les littératures de langue française en Afrique subsaharienne, les relations entre littératures et cultures du Nord et du Sud, la théorie de la littérature. Dans ces trois domaines, il a publié une vingtaine d’ouvrages.
Dans l'immense production qui se développe en Europe, à partir du XVIe siècle, à propos de l'Afrique et de l'homme noir, dans le domaine de l'essai (anthropologie, psychiatrie) comme dans celui de la fiction, court un fil : l'assimilation de l'Afrique à la folie. ...
Pour la première fois, le Discours est l'objet d'une analyse rigoureuse, concise et approfondie (contexte historique, rhétorique et procédés stylistiques, approche originale des thèmes majeurs, parallélisme entre Discours et Cahier,...), dans une perspective pédagogique.
Ce recueil de textes consacré à Tchicaya U Tam'si, rédigé sous le signe de l'admiration et du respect, est l'œuvre d'amis du poète congolais. Depuis la disparition de l'auteur en 1988, plusieurs de ses écrits ont été interprétés : adaptation à la scène de poèmes, de nouvelles et de romans.
Dans son premier grand ouvrage Nations nègres et Culture, Cheikh Anta Diop démontre en particulier que l'Egypte ancienne appartient au monde négro-africain. Mais qui est Cheikh Anta Diop ? Dans quel contexte et dans quel milieu a-t-il grandi ? Quelle est sa formation ? Quels sont les différents aspects de son oeuvre historique et scientifique, de son combat politique...
Si sa poésie est faite de révolte, son théâtre au contraire sera un véritable repli ; Jacques Rabemananjara effectuera un retour en arrière vers ce passé qui lui est si cher. Il nous fera découvrir le Madagascar d'avant l'occupation française et de ses premiers immigrants.
Réhabiliter le passé, dénoncer le présent, interroger le devenir de son peuple, tel est le triple but que s'est donné le célèbre écrivain Chinua Achebe. Son œuvre, véritable fresque historique, décrit le passage de la tradition à la modernité et montre l'homme africain successivement aux prises avec ses dieux, avec ses colonisateurs et, finalement, avec lui-même.
This text, one of the finest written by Jean-Paul Sartre, dates from 1948 and is the accomplishment of the understanding of poems whose aim was not merely literary.
Une lecture subtile, dynamique, surtout courageuse, de quelques poètes négro-africains qui se réclame de l'exploration de la littérature, plus spécialement de la poésie, en tant que conscience de nous-mêmes, par-delà la mise en valeur du travail du signifiant, si caractéristique de notre époque.
Roland Colin, entré en 1948 à l'Ecole de la France d'Outremer, en vue d'accompagner de l'intérieur la décolonisation, eut Senghor comme professeur, et sous sa direction, il écrivit un mémoire sur les " Contes noirs de l'Ouest africain "- ouvrage pionnier, publié par Présence Africaine en 1957, visant à reconnaître à la littérature orale africaine ses lettres de noblesse.
Actes du colloque organisé à l'occasion du 90e anniversaire d'Aimé Césaire, à Fort-de-FRANCE, du 24 au 26 juin 2003. Les Actes de ce colloque, organisé à l'initiative du Centre césairien d'études et de recherches (CCER), qui a réuni des écrivains et des chercheurs du monde entier, contiennent l'ensemble des discours et communications prononcés lors de cet événement, entre autres sur le thème de l'humanisme et de l'historicité de l'illustre poète, ainsi que sur l'évolution du concept de négritude.
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