Irritante, séduisante, parce qu'elle se veut à "l'écart " et qu'elle prend le lecteur à contre-pied, l'œuvre de V. Y. Mudimbe représente, dans sa triple composante - poésie, essai philosophique, roman -, une des voix majeures de ces vingt dernières années. Lire cette oeuvre, c'est d'abord chercher ce qui en constitue la cohérence, repérable à la fois dans les conditions de son émergence - le Zaïre des années 60 - et dans cette expérience primordiale et toujours renouvelée qu'est, pour l'écrivain, ce qu'il appelle la " déchirure ". Le parcours critique proposé dans cet essai permettra aussi de prendre la mesure de quelques-uns des enjeux du débat intellectuel et littéraire dont l'Afrique est aujourd'hui le théâtre et où s'affirme - il est temps de s'en aviser, ici et là - le droit à la subjectivité et au paradoxe. C'est en définitive sur l'exercice de ce droit que se fonde l'œuvre de Mudimbe. Cette ascèse le conduit à jeter une lumière crue aussi bien sur les illusions de la rhétorique du discours que sur les "limites de la science " et rend le sujet à la pensée et à l'écriture.
Bernard Mouralis est professeur émérite à l’Université de Cergy-Pontoise. Il a enseigné à l’Université de Lille III ainsi que dans plusieurs universités africaines (Abidjan, Lomé, Cotonou). Ses publications portent sur les littératures de langue française en Afrique subsaharienne, les relations entre littératures et cultures du Nord et du Sud, la théorie de la littérature. Dans ces trois domaines, il a publié une vingtaine d’ouvrages.
Dans l'immense production qui se développe en Europe, à partir du XVIe siècle, à propos de l'Afrique et de l'homme noir, dans le domaine de l'essai (anthropologie, psychiatrie) comme dans celui de la fiction, court un fil : l'assimilation de l'Afrique à la folie. ...
Ce que je veux dire, c'est que ce grand artiste, cet artiste extraordinaire, restera à jamais lié, dans nos mémoires, à d'inoubliables créations théâtrales et cinématographiques qui honorent l'Afrique, le monde noir, la profession d'acteur et tout l'art.
Etude de l'oeuvre cinématographique de l'écrivain et réalisateur sénégalais (1923-2007). Contient un texte d'Ousmane Sembene datant de 1964, un interview et une anthologie critique.
Pour la première fois les interventions et discours de J.B.TATI LOUTARD, sont regroupés dans leur intégralité, dans cet ouvrage et ces "libres mélanges" sont offerts à la curiosité du public.
Réhabiliter le passé, dénoncer le présent, interroger le devenir de son peuple, tel est le triple but que s'est donné le célèbre écrivain Chinua Achebe. Son œuvre, véritable fresque historique, décrit le passage de la tradition à la modernité et montre l'homme africain successivement aux prises avec ses dieux, avec ses colonisateurs et, finalement, avec lui-même.
Dans son premier grand ouvrage Nations nègres et Culture, Cheikh Anta Diop démontre en particulier que l'Egypte ancienne appartient au monde négro-africain. Mais qui est Cheikh Anta Diop ? Dans quel contexte et dans quel milieu a-t-il grandi ? Quelle est sa formation ? Quels sont les différents aspects de son oeuvre historique et scientifique, de son combat politique...
Si sa poésie est faite de révolte, son théâtre au contraire sera un véritable repli ; Jacques Rabemananjara effectuera un retour en arrière vers ce passé qui lui est si cher. Il nous fera découvrir le Madagascar d'avant l'occupation française et de ses premiers immigrants.
Eduardo Mondlane est né en 1920 au Mozambique ; il est mort, assassiné, en 1969. Mais ce crime abject n'a pas interrompu le processus que Mondlane avait mis en route, car déjà il avait accompli l'essentiel pour la libération de son pays à la tête du Frelimo, le Front de Libération du Mozambique.
L'écrivain kenyan Ngugi wa Thiong'o est considéré actuellement dans le monde anglophone comme un des plus importants créateurs du continent africain, à l'égal de Soyinka ou d'Achebe.
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