

Préface de Dieudonné Gnammankou
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Rarement, dans l'histoire de la diaspora africaine, un personnage comme Capitein (1717-1747) aura été aussi controversé. Né en pays fanti, dans l'actuel Ghana, il sera enlevé par les Hollandais, et vendu à un capitaine de navire de la Compagnie des Indes occidentales. Arrivé en Hollande en 1728, il bénéficiera d'une instruction approfondie en théologie et étudiera à l'université de Leyde, où, le 10 mars 1743, il soutiendra sa « célèbre » thèse qui déclarait que l'esclavage était conforme à l'esprit de la religion chrétienne !
Avec la bienveillance intéressée de la Compagnie, il retourne dans son pays comme pasteur du fort hollandais d'Elmina où il s'emploiera à évangéliser son peuple, et à traduire les textes sacrés du latin en fanti. Peu de temps après son installation à Elmina, il disparaît dans des conditions restées mystérieuses. À ce jour, le public francophone n'avait jamais bénéficié d'une étude de cette importance sur cette figure de l'histoire africaine. Dans cet ouvrage critique et documenté, Kwesi Prah nous apporte un éclairage nouveau sur la vie et l'œuvre de Capitein, que le grand public aura désormais l'opportunité de découvrir, 260 ans après la soutenance de sa thèse qui le rendit — hélas — si célèbre.
Kwesi Kwaa Prah, né en 1942 à Kumasi au Ghana, est un sociologue, orateur et auteur engagé, installé en Afrique australe depuis les années 1980. Fondateur et directeur du Centre for Advanced Studies of African Society (CASAS) basé au Cap, il a consacré sa carrière à l’étude des sociétés africaines, en mettant l’accent sur l’histoire, les enjeux raciaux, l’éducation et les réformes sociales. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Beyond the Color Line (1997), et de nombreux articles traitant du passé et de l’avenir du continent. Prah a enseigné et mené des recherches en sociologie et anthropologie dans diverses universités en Afrique, en Europe et en Asie, notamment à Heidelberg, Juba, Nairobi, Lesotho et au Cap. Militant actif, il a dénoncé les abus des gouvernements africains, particulièrement en matière d’éducation, ce qui l’a poussé à l’exil à certains moments de sa vie. Il a également présidé le comité du huitième Congrès Panafricain organisé en Afrique du Sud en 2014 et apparaît dans le documentaire Motherland (2010).