Au procès de Klaus Barbie, à Lyon, en 1987, l'espèce humaine tout entière était supposée partie civile. [. ] Pour l'accusation, pour les parties civiles, pour les témoins à charge, pour tous ceux qui, dans la presse ou dans la grande salle du Palais de justice, attendaient, réclamaient et applaudirent la condamnation, l'ancien SS n'était rien de moins que la figure emblématique du Mal...
Dans ce livre, Jean-Martin Mbemba revient sur le procès historique de Klaus Barbie, tenu à Lyon en 1987, en proposant une relecture critique et engagée de cet événement. L’ouvrage met en lumière une autre voix, celle des avocats issus d’Afrique, d’Asie ou du monde arabe, qui, en défendant un criminel nazi, ne cherchent pas à l’absoudre, mais à interroger la vision occidentale dominante de la justice et de l’histoire. Mbemba défend une conception universelle et inclusive du crime contre l’humanité, appelant à reconnaître que de telles atrocités ont continué bien au-delà de la Seconde Guerre mondiale, notamment dans les anciennes colonies. À travers ce plaidoyer lucide et sans détours, il invite à une révision morale et historique déchirante, pour faire entendre la voix des oubliés de l’Histoire.
Avocat depuis 1969, Jean-Martin Mbemha est inscrit au Barreau de Brazzaville à partir de 1975. Derniers grands procès : des présumés assassins du président Marien Ngouabi au Congo ; Abdoulaye Wade, en 1988 au Sénégal ; Thystère Tchicaya et le colonel Nzalakanda au procès de Brazzaville au Congo ; il s'est notament chargé de la défense des étudiants et enseignants béninois membres du PCD.
Comme il l'annonçait lui-même lors d'un entretien en 2006 avec les journalistes du quotidien sénégalais Le Soleil, ces Mémoires de Luttes de Majhemout Diop sont « le journal officiel » de ses activités politiques au cours de ces cinquante dernières années. En effet, le Parti Africain de l'Indépendance (PAI), dont il était le leader, est né en 1957. S'inspirant du socialisme scientifique et du panafricanisme, avec comme fondations son triptyque bien connu : Mom sa reew (indépendance totale), Bok sa reew (solidarité et partage), Defar sa reew (construire l'Afrique), le PAI combattait la balkanisation de l'Afrique. Jusqu'à son dernier souffle (janvier 2007), Majhemout Diop restera fidèle à cet idéal qu'il voulait partager avec la jeunesse africaine : « Nous pensons, disait-il, que la jeunesse aurait intérêt à réinvestir le passé pour voir un peu ce qu'il y a à prendre. Les idées du PAI ne sont ni vieillottes ni caduques. »
Ouvrage écrit en français, anglais, wolof et pulaar.Cet ouvrage, qui regroupe 110 illustrations commentées, témoigne de l'origine africaine de la civilisation égyptienne. "L'Égypte est africaine dans son écriture, dans sa culture et dans sa manière de penser" (Professeur Vercoutter).
Prix Robert Delavignette de l'Académie d'Outre-Mer 2007
Sous ce titre, Roland Colin livre un récit très attendu par les historiens, relatant une aventure de forte intensité narrative : l histoire de l émancipation, « au soleil de la Liberté », au bout de quatre siècles de sujétion, de la plus ancienne des colonies de la France. C est là un apport de choix au grand débat sur le sens de la colonisation et de la décolonisation, dont les termes sont loin d être clos.
La vie d'Abraham Hanibal est un véritable roman d'aventures. Enlevé de Logone au nord de l’actuel Cameroun en 1703, Abraham Hanibal (1696-1781) devient page du sultan ottoman Ahmed III à Constantinople. Il est converti à l'islam et reçoit le prénom d'Ibrahim. Mais à la fin de l'année 1704, il est conduit clandestinement en Russie à la Cour du tsar Pierre le Grand avec la complicité de son ambassadeur Pierre Tolstoï.
L'enfant noir, rebaptisé Abraham et converti à la religion russe orthodoxe, devient le fils adoptif puis un proche collaborateur du tsar. De 1717 à 1723, il est envoyé en France où il obtient son diplôme d'ingénieur militaire et le grade de capitaine d'armée. Deux ans après la mort de Pierre le Grand en 1725, il est exilé dans l'enfer sibérien par le prince Menchikov. Par bonheur, l'impératrice Anne le fait revenir trois ans plus tard lorsqu'elle monte sur le trône...
De toutes les parties du monde, l'Afrique est le seul continent où États, peuples et communautés, cultures et civilisations, se sont laissé endormir dans la nuit des temps, alors qu'ailleurs, tout le monde est resté éveillé et actif. Résultat, l'Afrique s'est exclue des centres nerveux où se décident non seulement les affaires du monde, mais également son propre destin.
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