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Il fut un temps où les hommes trouvaient le sens de leur humanité en un principe extérieur à eux-mêmes, Dieu ou Nature ; c'est un trait de la modernité d'entreprendre la conquête de ce sens dans le déploiement et les manifestations de l'humanité au cours de son devenir lui-même : dans l'Histoire. Il n'y a d'histoire que pour et par l'homme, mais l'homme qui maîtrise la nature, et la signifie, puisque seul il parle, procède aussi de la nature, son lieu originaire.
On a trop écartelé - à partir de distinctions justes - les concepts de culture et de nature, il faut, dit Théophile Obenga, "éclaircir la question de l'essentialité de la nature et de l'homme", c'est-à-dire le rapport dialectique qui unit l'un et l'autre. C'est une des tâches de l'histoire, qui devra aussi dépasser le préjugé séculaire qui consiste à ne concevoir d'intelligibilité que du point de vue occidental, perspective mutilante puisqu'elle exclut "la reconnaissance et l'acceptation sur le plan humain et scientifique, du patrimoine culturel africain, dans toute sa dimension historique".
L'auteur, tout au long de ce bel ouvrage, où l'érudition s'allie à la clarté, dégage les tâches du nouvel historien en quête d'une intelligibilité, totalisante, mais jamais accomplie, où le sujet humain pourrait enfin se comprendre et se reconnaître dans ce qui le fait et dans ses œuvres.
Théophile Mwené Ndzalé Obenga, né à Mbaya, (République du Congo), le 2 février 1936, est égyptologue, linguiste et historien. Avec Cheikh Anta Diop, il défend une vision de l'histoire africaine recentrée sur les préoccupations des chercheurs et intellectuels africains, soucieux de revisiter leur patrimoine (Afrocentricité).
Docteur d’État ès lettres en Sciences Humaines (Sorbonne), il a étudié diverses disciplines : philosophie, linguistique historique comparative, archéologie préhistorique, sciences de l'éducation, égyptologie1. Théophile Obenga a étudié la philosophie à l'université de Bordeaux. Il a fait des études d'histoire au Collège de France, à Paris, et a appris l'égyptologie à Genève. Il a également suivi une formation en sciences de l'éducation à Pittsburgh. Parmi ses professeurs, il y eut Émile Benveniste en linguistique historique, Jean Leclant et Charles Maystre en égyptologie, Rodolphe Kasser en copte, Lionel Balout en paléontologie humaine2. Ancien directeur général du Centre international des civilisations bantu (CICIBA) à Libreville, il est aujourd'hui professeur à la faculté de civilisations africaines à l'université d'État de San Francisco3, qui est un campus de l’université de Californie.
Il dirige Ankh, « revue d’égyptologie et des civilisations africaines » éditée à Paris. Entre autres préoccupations scientifiques, cette revue explore les différentes voies de recherche initiées ou renouvelées par Cheikh Anta Diop, dans une perspective épistémologique replaçant l'Égypte ancienne dans ce qu'il considère comme son « cadre naturel africain » et comme l'une des « civilisations négro-africaines anciennes ».
En 2009, Théophile Obenga apporte publiquement son soutien au président Denis Sassou-Nguesso, candidat à sa réélection à la présidence de la république congolaise.