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Éditions les Bons Caractères
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Abraham Lincoln signant l'abolition de l'esclavage ; le Ku Klux Klan, les lynchages ; Rosa Parks refusant de céder sa place à un blanc dans un bus à Montgomery ; Martin Luther King devant une foule énorme à Washington ; l'assassinat de militants de la cause noire, comme Malcom X ou Martin Luther King ; les athlètes noirs à Mexico levant leur poing ganté de noir sur le podium olympique, innombrables sont les images évoquant la condition des Noirs aux États-Unis et leurs luttes.
La présence des Noirs sur le sol américain est quasiment aussi ancienne que celle des premiers colons, et le combat pour leur émancipation fait partie intégrante de l'histoire des États-Unis d'Amérique. La grande démocratie américaine, celle qui proclamait vouloir « assurer les bienfaits de la liberté » à tous, avait refusé d'inscrire dans sa première Constitution, l'abolition de l'esclavage, largement pratiqué dans les Etats du sud.
Cet ouvrage raconte la longue histoire des dizaines de millions de Noirs pendant plus de trois siècles, de leur exploitation féroce, mais surtout de leurs révoltes, de leurs tentatives pour se défendre, pour s'organiser. C'est un livre d'histoire engagé. Mais c'est également un précieux témoignage de ce qu'étaient encore les conditions de vie de la population noire dans la seconde moitié du XXème siècle, profondément marquées par l'héritage de l'esclavage, la ségrégation légalisée et le racisme.
Daniel Guérin, militant communiste libertaire et écrivain, a publié de nombreux ouvrages témoignant de son engagement, de son histoire de la Révolution française à la dénonciation des méfaits du colonialisme, de la montée ouvrière de Juin 36 à la naissance du fascisme allemand, ainsi que plusieurs livres sur l'anarchisme. Pour pouvoir écrire son ouvrage sur les États-Unis, Daniel Guérin y séjourna pendant deux années entières, en 1947 et 1948, avant que les autorités américaines lui refusent son visa. Il en ramena un ouvrage Où va le Peuple américain, qu'il ne cessa d'enrichir en y ajoutant de nouveaux éléments. De l'oncle Tom aux Panthères Noires, tout entier consacré au mouvement noir, a été édité en 1973, et n'était plus disponible depuis longtemps.
Daniel Guérin (19 mai 1904 - 14 avril 1988), est un écrivain révolutionnaire français, anticolonialiste, militant de l'émancipation homosexuelle, théoricien du communisme libertaire, historien et critique d'art.
Daniel Guérin est le fils de Marcel Guérin (1873-1948), riche collectionneur et critique d'art. Marcel Guérin est entre autres l'auteur de L’oeuvre gravé de Gauguin en 1927[1].
Daniel Guérin commence à militer dans les années 1930 avec les syndicalistes révolutionnaires de la revue La Révolution prolétarienne de Pierre Monatte. Il s'engage dès ces années dans la lutte contre le colonialisme (Indochine, Liban...).
Au milieu des années 1930, Daniel Guérin rejoint La Gauche Révolutionnaire de Marceau Pivert. C'est alors qu'il croise la destinée exceptionnelle de Simone Weil. Lorsque cette tendance est exclue de la SFIO et crée le Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP), Guérin en devient l'un des responsables. Il se situe à la gauche de ce groupe, et est alors très proche de Trotsky avec lequel il correspond.
Guérin s'éloigne peu à peu du marxisme orthodoxe durant la guerre pour se rapprocher de l'anarchisme. À partir de 1959 et de la publication de Jeunesse du socialisme libertaire, il cherche une voie nouvelle dans une synthèse de l'anarchisme et du marxisme. Il plaide pour concilier le meilleur de ces deux systèmes de pensée et publie Pour un marxisme libertaire puis À la recherche d'un communisme libertaire. Il adhérera cependant au PSU, sans y militer activement, et en restera membre jusqu'en 1969. Dans une réunion publique à Marseille en 1969 il déclarera parlant du PSOP que c'était « une sorte de PSU ».
Il demeurera un infatigable militant, notamment engagé dans le soutien actif à la révolution algérienne. Guérin fera également beaucoup pour l'intégration par le mouvement ouvrier de la question homosexuelle.
En 1971 il rejoint l'Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA).
Puis, de 1979 à sa mort en 1988, il est militant de l'Union des travailleurs communistes libertaires, organisation dont est héritière l'actuelle Alternative libertaire.