
En cet essai que Roger Dorsinville a consacré à son illustre compatriote, s'accordent avec bonheur la ferveur de l'approche et la pertinence de l'analyse.
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M. Roger Dorsinville, né en Haïti en 1911, réside à Dakar depuis mars 1972, après sept années au Libéria et une première période " dakaroise " de quatre ans ; il aime à penser que d'être devenu, depuis quatorze ans, Africain, n'a fait que mieux situer, éclairer et approfondir une haïtianité inséparable de ses sources africaines. Quoi qu'il en soit, si la première partie de son oeuvre littéraire, faite de quelques livres et de centaines d'articles de quotidiens et de magazines, était centrée sur le complexe socio-politique et historique haïtien, c'est l'Afrique qui, depuis ses premiers essais d'ethnologie publiés en 1967, s'est trouvée l'objet de son étude attentive. L'homme africain d'une génération en transition est le sujet de Kimby ou la loi de Niang, qui révèle une connaissance précise de l'hinterland libérien, typique de la " culture de forêt " des côtes atlantiques.
Roger Hénec Dorsinville (1911-1992), poète, romancier, essayiste, dramaturge, journaliste, enseignant, homme politique et diplomate haïtien, est issu d’une famille de journalistes et d’historiens, son père ayant fondé le journal L’Essor. Après avoir été militaire, évangéliste et enseignant, il entame une carrière politique et diplomatique qui le conduit à occuper des postes de consul à New York et d’ambassadeur au Brésil, Costa Rica, Venezuela et Sénégal, avant de mettre fin à sa carrière en 1965. Exilé en Afrique pendant plusieurs années, il y puise une forte inspiration qui marque ses écrits, plaçant ce continent au cœur de ses réflexions éthiques et esthétiques. Ses œuvres, mêlant poésie, romans, théâtre et essais, expriment ses préoccupations sociales et politiques, notamment à travers des textes comme Le Grand devoir (1962), poème épique sur l’histoire tragique du Nouveau Monde, et Toussaint Louverture (1965), hymne à l’histoire haïtienne. De retour en Haïti en 1986, il nourrit l’espoir d’un pays libéré du régime duvaliériste. Roger Dorsinville laisse une œuvre riche qui incarne à la fois son attachement à Haïti et son exil africain.