Débouya pa péché RECOQUE Marie-Noëlle

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Vieux-Habitants, Guadeloupe, en 1847 à la veille de l'abolition de l'esclavage. Débouya pa péché, nous raconte dans une langue simple et belle, le destin croisé de Man Héloise, Léanette, Noëline et Zaïre, esclaves dans une habitation caféière et témoins de ce tourbillon qui va emporter définitivement le monde ancien, avec son lot d'espérance et d'incertitudes.

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Vieux-Habitants, Guadeloupe, en 1847 à la veille de l'abolition de l'esclavage. Débouya pa péché, nous raconte dans une langue simple et belle, le destin croisé de Man Héloise, Léanette, Noëline et Zaïre, esclaves dans une habitation caféière et témoins de ce tourbillon qui va emporter définitivement le monde ancien, avec son lot d'espérance et d'incertitudes.

Un voyage initiatique qui nous entraîne des rivages de la Guadeloupe jusqu'à Charleville-Mézières, sur les traces d'un certain Arthur Rimbaud. " Lire ce livre c'est, d'une certaine façon, se recueillir sur les tombes de nos ancêtres, leur rendre hommage en notre cœur, en une sorte de commémoration discrète, chuchotante, d'une force sans égal. "

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Marie-Noëlle Recoque est née dans les Ardennes en 1950 et vit en Guadeloupe depuis plus de trente ans. Passionnée de littérature, elle se partage entre son métier d'enseignant – elle est professeur de Lettres et de Culture régionale dans un collège de Basse-Terre – et le journalisme culturelle.


En 2004, Marie-Noëlle Recoque publie son premier roman chez Présence Africaine, Débouya pa péché (Débrouillardise n'est pas péché). Inspirée par une habitation caféière, Grivelière, que l'auteure découvre à Vieux-Habitants bien avant sa restauration actuelle, l'imagination de l'auteure s'enflamme : « J'ai vu les Blancs sur leur galerie, les Noirs sous les caféiers. J'ai eu envie de lire un ouvrage racontant leur vie au quotidien ; ce livre n'existait pas ». Les personnages du roman ne sont pas tous « politiquement corrects ». On y trouve, par exemple, Man Héloïse, qui ne veut pas être libre. Âgée, pour elle, « être libre, c'est se retrouver sans case et sans repères. Mais elle tente d'amasser un pécule pour pouvoir acheter la liberté de Léanette sa jeune protégée ». Le personnage François Ledarne, colon et propriétaire d'esclaves, est d'origine ardennaise. Ce personnage lâche, d'origine modeste, permet à l'auteur, dit-elle, « d'introduire dans le récit un regard et un jugement extérieurs. En 1847, la France connaît les préludes de la Révolution, les débuts du socialisme... Je me suis demandé ce qu'on pouvait bien penser en 1847, à l'aube d'un grand changement qui s'annonçait, au moment où l'esclavage qui avait eu cours pendant plusieurs siècles allait être supprimé. C'est ce basculement qui m'a intéressée ».


Dans sa préface au premier roman de sa compatriote, Simone Schwarz-Bart y salue « le balancement étrange entre le connu et l'inconnu, entre le présent qui nous entoure et le passé décrit dans ce livre, présent et passé devenus interchangeables, en raison de la force envoûtante des personnages qui, d'une certaine manière, pour le lecteur surpris, éclipsent les êtres réels. Le Vieux-Habitants d'autrefois fait concurrence à celui d'aujourd'hui, ses habitants ont quitté les pages du livre et nous tiennent compagnie, tandis que nous empruntons les rues de ce village ancien de la Guadeloupe ».




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