Qui a tué les directeurs locaux des Brasseries Theng'eta, appartenant à des étrangers ? La police interroge quatre personnes d'llmorog Ville-Nouvelle. Le maître d'école, Munira, est confronté avec trois autres suspects : Wanja est une serveuse très séduisante et ingénieuse ; Karega, toujours en révolte, a été enseignant puis syndicaliste ; Abdulla, le petit commerçant, a un passé héroïque dans la lutte pour l'indépendance du Kenya. Leurs relations intenses mais difficiles, leurs expériences et leurs amours secrètes se déroulent sur un arrière-plan mouvementé : c'est l'évolution des forces sociales du village sous un capitalisme nouveau ; c'est l'histoire des luttes passées contre la domination et l'oppression coloniale ; c'est la résistance d'un peuple contre une exploitation de plus en plus féroce et mortelle, créée par la collaboration des étrangers avec une nouvelle classe de propriétaires africains. Le roman ne voit d'issue pour l'Afrique que par la lutte des populations contre cette alliance, afin de venir à bout des sécheresses dévastatrices aggravées par la désertion des campagnes pour les villes. La pluie tombe sur des fleurs aux pétales de sang, mais quels fruits ces fleurs donneront-elles ?
La fécondité littéraire de Ngugi Wa Thiong'o, premier romancier de l'Afrique de l'Est, né au Kenya en 1938, en fait aujourd'hui un des plus renommés des écrivains africains. Il est à la fois un grand peintre de la réalité de l'Afrique contemporaine et un acteur important de son évolution, toujours sans rancoeur ni complaisance, aussi bien dans son oeuvre que dans son action d'écrivain engagé, afin de mettre en valeur ce qu'il définit comme " la dimension noire " dans l'histoire de l'Afrique et du monde d'aujourd'hui. Il est aussi l’auteur de Pétales de sang, également publié aux éditions Présence Africaine.
Dès sa parution, "un Nègre à Paris" annonçait une ouverture de la conscience africaine sur le monde occidental que Bernard Dadié devait par la suite, enrichir dans "Patron de New York" et "La ville où nul ne meurt".
Mémoire d'une peau, livre posthume du regretté Williams Sassine, est un roman flamboyant, émouvant de vérité, à l'humour désespéré et corrosif, servi par une verve étincelante, somptueuse, poétique. Ce récit, par bien des côtés autobiographique, est le testament d'un écrivain majeur, lucide, et généreux.
Prix Littéraire de l'Afrique Noire 1997- "Ce roman se situe successivement dans l'Afrique et la FRANCE contemporaines... L'auteur nous révèle "l'impasse" dans laquelle se trouve l'Africain, l'homme, qui, entraîné dans un tourbillon de contraintes, se doit, au risque d'être broyé, d'inventer les portes qui lui sont fermées..."
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