Où va l'Algérie ? La question posée il y a plus de trente ans par Mohamed Boudiaf a survécu à son auteur et concentre à elle seule toutes les interrogations suscitées par la situation dramatique que connaît le pays...
Où va l'Algérie ? La question posée il y a plus de trente ans par Mohamed Boudiaf a survécu à son auteur et concentre à elle seule toutes les interrogations suscitées par la situation dramatique que connaît le pays. En effet, comment est-on passé de la stabilité politique et de l'essor économique des années 1960-1970 à l'anomie actuelle ? Quels acteurs et quels facteurs ont catalysé l'engrenage de la violence et de la répression ? Quels facteurs socio-économiques et politiques ont favorisé ce processus de désintégration ou de désagrégation de l'État algérien ? Comment le principe fondamental de la " légitimité politique ", déjà bien discutable depuis la prise du pouvoir par Boumediène en 1965, atteint-il un degré d'érosion quasi absolu le long de la décennie Chadli ? Comment expliquer le non-engagement de la société civile dans la lutte sans merci que se livrent les actuels détenteurs du pouvoir et les prétendants islamistes à ce même pouvoir par la force, alors que cette même société civile a investi massivement, durant la période 1988-1990, le champ politique par le débat démocratique que d'aucuns espéraient irréversible ? On peut s'interroger sur l'attitude des soutiens extérieurs du régime dont les nombreuses hésitations et tergiversations laissent penser qu'ils n'ont pas toujours apprécié à leur juste valeur les enjeux et les diverses causes de la crise multiforme qui secoue l'Algérie. Est-ce en raison de la perte de crédibilité du pouvoir sur la scène internationale ; crédibilité largement entamée sur le plan intérieur ? Quels limons fertilisèrent le terrain sur lequel le Front Islamique de Salut put s'épanouir jusqu'à devenir la pièce centrale de l'échiquier politique algérien Autant de questions qu'il nous paraît utile de poser. Tenter d'y répondre en oubliant les catégorisations dans l'air du temps, nous semble infiniment plus enrichissant dans 1a compréhension de l'histoire récente de l'Algérie que n'importe quelle polémique où les figures de style d'une langue longtemps bâillonnée sont présentées pour de la Pensée, et où l'oubli de soi, c'est-à-dire d'où l'on vient et d'où l'on parle, amène souvent à prendre pour de l'analyse, de simples vues de l'esprit.
Driss DADSI est économiste, enseignant-chercheur universitaire et expert près d'organismes internationaux (Unesco et Conseil de l'Europe). Spécialiste des questions de développement économique et social des pays du Sud et du Maghreb en particulier, il a publié plusieurs travaux dans ces domaines et collaboré à des revus spécialisées par de nombreux articles. A l'ombre des livres sacrés est son premier roman.
Au milieu des années cinquante, en période de lutte pour l'indépendance, dans un paisible village du royaume du Maroc, aux portes du désert, Chrétiens, Juifs et Musulmans vivent en bonne intelligence. ...
L'analyse de Benoît Ngom est avant tout constitutionnaliste. Elle l'est notamment quand elle porte sur la signification de l'interprétation que la Cour suprême donne à la Constitution. L'auteur ne laisse jamais le droit prendre complètement le dessus sur la vie et sur la politique...
Une étude de linguistique historique et comparative sur les rapports entre l'égyptien pharaonique et plusieurs langues africaines. L'étude est précédée d'un exposé sur les principes méthodologiques de la linguistique historique. L'ouvrage est illustré de cartes, de photos d'objets ainsi que de nombreux dessins d'hiéroglyphes.
La vie d'Abraham Hanibal est un véritable roman d'aventures. Enlevé de Logone au nord de l’actuel Cameroun en 1703, Abraham Hanibal (1696-1781) devient page du sultan ottoman Ahmed III à Constantinople. Il est converti à l'islam et reçoit le prénom d'Ibrahim. Mais à la fin de l'année 1704, il est conduit clandestinement en Russie à la Cour du tsar Pierre le Grand avec la complicité de son ambassadeur Pierre Tolstoï.
L'enfant noir, rebaptisé Abraham et converti à la religion russe orthodoxe, devient le fils adoptif puis un proche collaborateur du tsar. De 1717 à 1723, il est envoyé en France où il obtient son diplôme d'ingénieur militaire et le grade de capitaine d'armée. Deux ans après la mort de Pierre le Grand en 1725, il est exilé dans l'enfer sibérien par le prince Menchikov. Par bonheur, l'impératrice Anne le fait revenir trois ans plus tard lorsqu'elle monte sur le trône...
Ouvrage écrit en français, anglais, wolof et pulaar.Cet ouvrage, qui regroupe 110 illustrations commentées, témoigne de l'origine africaine de la civilisation égyptienne. "L'Égypte est africaine dans son écriture, dans sa culture et dans sa manière de penser" (Professeur Vercoutter).
Dans l'espace des traditions peule et bambara qu'il connaît de l'intérieur même, Amadou Hampaté Bâ se met à l'écoute de la personne, de la parole et de Dieu. Grâce à la sûreté de son savoir et à la simplicité sage de son approche, la lumière apportée sur ces notions essentielles ouvre l'accès aux fondements et au sens d'une civilisation.
Cet ouvrage est le résultat de quelques années de travaux rigoureux à partir d'enquêtes menées sur le terrain, dans un long périple qui a conduit l'auteur au Soudan, puis en Egypte, où il a pu avoir accès aux archives et aux documents officiels, ainsi que rencontrer en de nombreuses occasions les responsables soudanais, politiques et universitaires.
Nombreux sont les spécialistes de l'islam en Afrique occidentale qui ont entendu le nom de Cheikh Mouhammad Chérif de Kankan, mais rares sont ceux qui connaissent sa trajectoire et sa pensée.
Comme il l'annonçait lui-même lors d'un entretien en 2006 avec les journalistes du quotidien sénégalais Le Soleil, ces Mémoires de Luttes de Majhemout Diop sont « le journal officiel » de ses activités politiques au cours de ces cinquante dernières années. En effet, le Parti Africain de l'Indépendance (PAI), dont il était le leader, est né en 1957. S'inspirant du socialisme scientifique et du panafricanisme, avec comme fondations son triptyque bien connu : Mom sa reew (indépendance totale), Bok sa reew (solidarité et partage), Defar sa reew (construire l'Afrique), le PAI combattait la balkanisation de l'Afrique. Jusqu'à son dernier souffle (janvier 2007), Majhemout Diop restera fidèle à cet idéal qu'il voulait partager avec la jeunesse africaine : « Nous pensons, disait-il, que la jeunesse aurait intérêt à réinvestir le passé pour voir un peu ce qu'il y a à prendre. Les idées du PAI ne sont ni vieillottes ni caduques. »
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