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Éditions La Fabrique
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« Ce livre est mon adieu à l’anglais » : Ngugi wa Thiong’o, romancier kényan, n’y va pas par quatre chemins, il décide que désormais, il n’écrira plus qu’en kikuyu. Pour un auteur dont les œuvres sont largement diffusées dans le monde anglophone, c’est une lourde décision, dont Décoloniser l’esprit, écrit en 1986, explique les raisons. L’origine remonte à une « Conférence des écrivains africains de langue anglaise », organisée en 1962, en Ouganda : elle excluait les auteurs écrivant dans l’une ou l’autre des langues africaines, et le jeune Ngugi se posait alors la question : « Comment a-t-il été possible que nous, écrivains africains, fassions preuve de tant de faiblesse dans la défense de nos propres langues et de tant d’avidité dans la revendication de langues étrangères, à commencer par celles de nos colonisateurs ? » À travers son parcours personnel de romancier et d’homme de théâtre, Ngugi wa Thiong’o montre que le rôle donné aux littératures orales africaines, la vision de l’Afrique comme un tout et non comme un découpage issu de la colonisation, la référence aux traditions de résistance populaire, tout cela qui passe par la langue est la condition nécessaire pour décoloniser l’esprit.
La fécondité littéraire de Ngugi Wa Thiong'o, premier romancier de l'Afrique de l'Est, né au Kenya en 1938, en fait aujourd'hui un des plus renommés des écrivains africains. Il est à la fois un grand peintre de la réalité de l'Afrique contemporaine et un acteur important de son évolution, toujours sans rancoeur ni complaisance, aussi bien dans son oeuvre que dans son action d'écrivain engagé, afin de mettre en valeur ce qu'il définit comme " la dimension noire " dans l'histoire de l'Afrique et du monde d'aujourd'hui. Il est aussi l’auteur de Pétales de sang, également publié aux éditions Présence Africaine.